Le sentier planétaire - Valberg

Le soleil transperce le début du chemin.
Ses pointes métalliques piquent les fesses des nuages,
S’allongent jusqu’au ciel
Et rendent verts les sapins.

Mercure se précipite
Pour arriver la prems’,
Quelle fayote celle-là,
On n’a pas fait trois pas
Que
Déjà
On la croise !
Vénus la suit de près,
Illuminée par les 10h00 tapantes du mois d’août.
La Terre, dans son ombre,
Tournoie à quelques pas.
Elle fait de l’œil à Mars
Qui rougit et dresse
Ses oreilles
De Lapin
Au mi-li-eu
Des pins.

Jupiter, à contre-jour,
Commence
À grimper.
Plus de bois sous les pieds,
Pierres et terre croustillent.

Saturne sature son visage de géant
Il regarde de haut,
Cligne de sa paupière
Aux anneaux
Poussiéreux.

Uranus se cache
On risque de la manquer
Et le
Chemin
Est long
De
Sa
turne
À
Nep
tune

Et le
Chemin
Est long
À
Rebrousser.